La reproduction sexuée des végétaux est la condition nécessaire au brassage génétique, garant du maintien de la biodiversité végétale de nos espaces naturels.
La fécondation croisée est en effet de règle et le décalage de maturité des organes mâles (étamines produisant le pollen) et femelles (pistil) des fleurs impose un transport du pollen nécessaire à cette fécondation.
Pour certains végétaux, cette pollinisation sera assurée par le vent (pollinisation anémophile), lequel jouera également un rôle majeur dans la dissémination des graines.
Pour une majorité de plantes à fleurs (souvent très colorées), ce sont les insectes qui vont assurer cette pollinisation (pollinisation entomophile).
Ciste blanc ou cotonneux (à fleurs roses) –
Plus la pollinisation est efficace et plus la production de graines sera importante. Importante en quantité mais surtout en qualité, ce qui se traduit par une meilleure conservation pendant la déshydratation estivale et un plus grand potentiel germinatif. Le renouvellement régulier des générations d’arbustes et de sous arbustes se fait à cette condition.
Ce qui apparaît de façon moins évidente, c’est la diversité biologique dans les peuplements végétaux de nos garrigues.
Et pourtant, la survie et l’expansion d’une espèce végétale sont à ce prix. En dehors des différences morphologiques détectables par de fins observateurs ou des nuances de couleurs lors des floraisons, il y a dans une même espèce végétale, une diversité entre individus qui a un impact certain sur la durabilité de son peuplement et ses capacités de colonisation.
En effet, la résistance à la sécheresse, la possibilité de supporter une attaque parasitaire ou la vigueur racinaire qui intervient dans la compétition entre végétaux, sont autant de caractères essentiels qui sont inscrits, et donc transmissibles, dans le matériel génétique des végétaux.
Le brassage génétique induit par la fécondation croisée est la possibilité de surmonter de manière aléatoire mais statistiquement significative une sélection naturelle pressante.